Fini les simples alertes, les deux associations Food Watch et Zero Waste France ont décidé de durcir le ton face à 5 industriels de l’agroalimentaire. La raison ? L’utilisation d’emballages trop volumineux pour une petite quantité d’aliment. Ils dénoncent une forme de suremballage avec des effets néfastes sur le climat, la biodiversité, les ressources planétaires et même la santé humaine. Certaines références peuvent même contenir jusqu’à 68% de vide.
Voici les 5 produits épinglés :
- 44 % de vide pour les bonbons Batna de Krema
- 54 % de vide pour les allumettes fumées – conservation sans nitrite de Herta
- 60 % de vide pour les girasoli aux cèpes Giovanni Rana
- 60 % de vides pour les carrés de chocolat noir aux noisettes entières Côte d’Or
- 68 % de vide pour les noisettes décortiquées Daco Bello
Une tromperie aussi pour le consommateur
Pour les deux associations, ce suremballage du vide est doublement scandaleux. "Ces emballages surdimensionnés sont de nature à induire le consommateur en erreur sur la quantité réelle d’aliment contenue dans le paquet et vont à l’encontre des efforts urgents que doivent faire les industriels pour réduire l’impact de leur production sur l’environnement et leurs déchets", écrivent Foodwatch et Zero Waste France dans leur communiqué.
Et le recyclage n’est pas la solution au problème. Seuls 21% des emballages plastiques sont recyclés, les 79% restants sont enfouis (en décharge) ou brûlés (en incinérateur). Ils peuvent par la suite polluer les eaux, les sols et l’air.
Une action en justice pour tenter de faire bouger les choses
Ce n’est pas la première fois que Food Watch et Zero Waste France alertent sur la situation. Mais face à l'inaction des marques, les deux associations ont décidé d’avoir recours à la justice pour tenter de faire bouger les choses. Leurs avocats ont mis en demeure les entreprises Krema (groupe Carambar), Côte d’or (groupe Mondelez International), Herta (groupe Herta Foods), Daco Bello (groupe Daco Bello) et Rana (groupe Giovanni Rana) de retirer du marché les produits épinglés pour “produits pleins de vide avec des suremballages injustifiables”
L’ultimatum est lancé, les 5 entreprises ont 30 jours pour prendre acte et agir. Si rien ne change d'ici au 26 juillet, les associations feront appel à la justice pour plaider leur cause.