« Emily in Paris » ne se limite pas à ses outfits glamour et ses clichés sur la capitale française. Dernièrement, un cocktail dérivé de la série a fait des vagues… et pas dans un verre. En cause : une violation des lois françaises sur la publicité des boissons alcoolisées. Résultat ? Le cocktail Chamère, inspiré de la production Netflix, a été retiré de la vente par Carrefour après une condamnation en référé. Mais pourquoi ce produit a-t-il suscité des controverses ? On vous explique tout.
Une publicité jugée contraire à la loi
En France, la publicité pour les boissons alcoolisées est strictement encadrée par la loi Évin, adoptée en 1991. Elle limite la communication à des informations purement objectives, comme la composition ou le terroir du produit. Or, dans le cas du cocktail Chamère, la justice a estimé que les allusions à « Emily in Paris » ne respectaient pas ces règles. Avec des slogans comme « Bienvenue dans le monde merveilleux d’Emily in Paris », le distributeur incitait clairement à l’achat en misant sur l’univers de la série, et non sur les qualités intrinsèques du produit. Cette stratégie a conduit l’association Addictions France à saisir la justice, qui a tranché en faveur de la santé publique. Carrefour a donc dû retirer le produit de son site et cesser toute commercialisation.
Une amende et des poursuites à venir
Le tribunal a condamné Carrefour à verser 8000 euros, dont 5000 pour préjudice moral à Addictions France. L’association prévoit désormais d’attaquer l’entreprise anglaise qui produit la boisson, pointant du doigt les publicités diffusées sur les réseaux sociaux français depuis octobre. L’objectif est de faire cesser la promotion d’alcool via des références culturelles jugées inappropriées.