La première partie de la saison 3 des Chroniques des Bridgerton est enfin disponible depuis la semaine dernière. Elle est principalement centrée sur les personnages de Colin et Pénélope, mais aussi de Francesca qui fera “ses premiers pas dans le monde”. Comme dans les saisons précédentes, les épisodes sont rythmés par de nombreux bals et réceptions mondaines, dans lesquels on danse, on se fait la cour, mais où on boit aussi. D’ailleurs, vous vous êtes peut-être déjà demandé ce que l’on pouvait boire ? Voici donc la réponse.
Durant les scènes de bal, on peut souvent apercevoir les personnages agglutinés autour d’une table généreusement garnie, sur laquelle trône généralement un grand saladier en cristal rempli d’un liquide ambré, dans lequel on vient directement se servir à la louche pour remplir sa coupe. On aurait pu penser que c’était une sorte de punch, mais il aura fallu attendre l’épisode 2 de la dernière saison et le personnage d’Alice Mondrich (Emma Naomi) pour enfin avoir un éclairage sur cet étrange breuvage quand elle déclare « Je vais chercher un ratafia. »
Qu’est-ce que le ratafia ?
Si ce nom ne vous dit rien, le ratafia a pourtant été très populaire en France et en Europe au cours des siècles derniers. C’est un peu l’ancêtre des liqueurs que l’on peut connaître aujourd'hui. Il se prépare avec un mélange de moût de raisin et d'eau-de-vie, parfois agrémenté de fruits, d'herbes ou d'épices. Si son usage est d’abord médicinal, il va progressivement devenir une boisson de dégustation. On peut d’ailleurs en préparer avec de nombreux fruits comme le citron, le coing, la mirabelle, le cassis ou la framboise… L’un des plus célèbres est le ratafia de Grenoble, produit par Camille Teisseire, fondateur de la marque des sirops Teisseire que l’on connaît encore aujourd’hui.
Une boisson crédible historiquement ?
On peut se demander si la place de cette boisson est donc crédible historiquement. La série se déroule en Angleterre au 19ᵉ siècle, lors de la Régence anglaise entre 1811 et 1820. Au XVIIe et XVIIIe siècles, le ratafia devient particulièrement prisé dans les cercles mondains et aristocratiques. Les nobles et les bourgeois de l'époque apprécient ses saveurs complexes et ses propriétés digestives, en faisant un choix courant pour accompagner les desserts ou comme digestif après les repas. D’ailleurs, le ratafia est souvent mentionné dans la littérature de l'époque, témoignant de sa présence dans les salons et les réceptions de la haute société. Il est donc tout à fait cohérent de retrouver cette boisson dans les Chroniques de Bridgerton.