Depuis le début de l’année, face à la hausse des prix, une partie des Français renonce à l’achat de certains produits. “ D'après le cabinet de conseil Circana, les volumes vendus dans les supermarchés ont baissé de 4,2% depuis janvier. Les marques nationales sont les plus affectées (- 7,2%), tandis que les marques de distributeurs séduisent un peu plus (+ 0,1%)”, explique le site TF1.
Les produits délaissés
Les surgelés sont les produits les plus impactés par l’inflation. Depuis janvier maintenant, les rayons ont connu une baisse de 11%. Interrogée par nos confrères, l'entreprise de surgelés de produits de la mer Gimbert Océan affirme avoir réduit de 20% ses commandes du mois dernier : "On n'a jamais eu autant de stocks, indique la directrice commerciale Stéphanie Pistre. On est aujourd’hui à peu près aux alentours de 5,5 à 6 millions de stocks, alors que nos niveaux habituels, on est à 3 millions de stocks. C’est de la trésorerie qui dort, donc pour nous, c'est problématique."
Mais ce n’est pas tout. Invité sur BFMTV il y a quelques mois, Bernard Sananès, président de l'institut Elabe, avait confirmé que 8 Français sur 10 déclaraient avoir changé leurs habitudes alimentaires depuis la hausse des prix. Ainsi la viande a subi une chute de vente de 43% contre 34% pour le poisson.
La tendance va-t-elle s’inverser ?
Le problème ? Si l’inflation s’est stabilisée en août et que la hausse des prix a baissé en août, il n’est pas certain que les consommateurs ne continuent pas à délaisser ces produits.
C’est du moins ce qu’explique la spécialiste chez NielsenIQ Madline Sandevoir à TF1 : "Quand vous avez développé des achats malins et qu’ils ne changent au final pas tellement votre quotidien, vous allez faire perdurer ces habitudes dans le temps. Ça va être une vraie bataille en rayon pour arriver à se démarquer, que ce soit sur les qualités du produit, ou son accessibilité en termes de prix”.
Affaire à suivre.