“Ça peut être formidable, mais ça peut aussi être l’horreur” : Pierre Gagnaire dévoile ce classique qu’on aime tous mais qu’il ne peut déguster que parfaitement réalisé

Pierre Gagnaire, chef légendaire de la gastronomie française, est connu pour ses créations audacieuses et son approche innovante de la cuisine. Et en plus de mener les cuisines de ses restaurants d’une main de maître, celui-ci a rejoint le jury de la dernière saison de Top Chef. À cette occasion, l’expert culinaire se confie sur les coulisses de sa vie loin des fourneaux des établissements qu’il dirige dans une interview accordée au Parisien.

Après des journées passées dans les cuisines de ses restaurants étoilés, Pierre Gagnaire retrouve chez lui un plaisir simple mais profond : cuisiner pour ses proches. “Les week-ends sans travail sont très rares. Avec ma femme (la romancière Sylvie Le Bihan), on a une maison dans le Perche. On a reçu quelques amis, la semaine dernière. Sylvie n’aime pas trop manger, ce qui me va bien (si elle était en extase permanente devant mon travail, ce serait insupportable !), donc, dans ces rares occasions, c’est moi qui cuisine”, indique le chef dans les colonnes du Parisien. Et celui-ci ne lésine pas sur les efforts fournis. “J’avais ramené un beau thon rouge, que nous avons mangé cru avec une sauce soja millésimée rapportée du Japon. En plat, j’ai pris un carré de veau à la boucherie Vaze, à La Loupe (Eure-et-Loir), que j’ai rôti au four, avec des petites pommes de terre du pays. Mais vous savez, en règle générale, quand je cuisine, j’ai du mal à faire les choses à moitié”, explique-t-il.

Malgré sa passion pour la cuisine et son appréciation pour une large gamme de saveurs et de textures, Pierre Gagnaire avoue avoir quelques préférences marquées quant aux plats qu'il préfère éviter. Ce dernier n’apprécie pas, par exemple, les plats où la qualité des ingrédients n'est pas mise en avant. Le mets dont il peut clairement se passer ? Aussi étonnant que cela puisse paraître… “Les mauvaises frites”, clame-t-il auprès de nos confrères. Pourquoi ? Et bien, “parce que, la frite, ça peut être formidable, mais ça peut aussi être l’horreur. Quand elle n’est pas croustillante ni onctueuse à l’intérieur et que la pomme de terre n’est pas adaptée. Le craquant de la frite, c’est le bonheur de la frite. Attention, si on parle frites, on parle aussi béarnaise !”, détaille Pierre Gagnaire. On est bien d’accord !