Quinze euros les 10 grammes ? Vous n’avez pas rêvé. La vanille est désormais un ingrédient de luxe. De 60 dollars en 2014, le kilo de vanille est passé à plus de 500 dollars en 2017. Et il y a plusieurs raisons à cela.
Tout d’abord, près de 80% de la vanille mondiale est produite dans le Nord-Est de Madagascar, où les catastrophes climatiques s’enchaînent, mettant à mal les récoltes. Entre 2014 et 2016, la production de vanille à Madagascar était déjà passée de 1800 tonnes à 1200 tonnes. Le 7 mars 2017, le cyclone Enawo a de nouveau ravagé les cultures. Résultat : 30% de perte environ.
La tendance est au naturel
À l’autre bout de la chaîne, les consommateurs délaissent les arômes de synthèse, poussés par un intérêt croissant pour les produits naturels. De plus en plus, les clients veulent de la « vraie » vanille. La demande mondiale est aujourd’hui estimée à 2500 tonnes.
Petite production, grosse demande : vous obtenez le cocktail parfait de la flambée des prix.
Hélas, le phénomène va de paire avec une baisse de la qualité de la vanille. Pressés par la demande, les producteurs auraient tendance à cueillir les gousses trop précocement, à négliger le temps de séchage et de fermentation. Plus chère, moins bonne, la vanille du futur ne fait guère rêver.