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Un code couleur pour savoir quels sont les produits bons pour nous ou pas
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Le 19 juin dernier, Marisol Touraine a présenté un nouveau projet de loi de santé publique qui devrait bouleverser le monde des emballages alimentaires. En effet, la ministre des Affaires sociales et de la Santé souhaite simplifier et codifier les informations présentes sur les étiquettes des aliments, en préconisant par exemple un code couleur allant du vert au rouge, afin de faciliter la compréhension des emballages par le consommateur, mais qui ne ravit pas les industriels.

Il s'agit d'un projet défendu par le Professeur Serge Hercberg, spécialiste de la nutrition, qui avait remis un rapport en janvier dernier à Mme Touraine. Ce dernier préconisait la mise en place d'un code de cinq couleurs 'allant du vert au rouge ' qui serait présent sur la face avant des emballages et classerait les aliments en fonction de leurs effets sur notre santé. L'évaluation des produits se ferait sur la base d'une notation sur 40, divisée en 4 notes de 10 points concernant l'apport énergétique du produit, sa teneur en sucres simples, en graisses saturées et en sel.

Si les mesures précises du texte ne seront dévoilées qu'en septembre, l'objectif pour la ministre de la Santé est clair : favoriser une alimentation saine en rendant les emballages plus clairs, mais aussi inciter les industriels à revoir certaines de leurs recettes. Par ailleurs, il faut noter que les produits bruts (fruits, légumesâ?¦) et artisanaux ne seront pas concernés par cette loi.

Un projet de loi qui mécontente les industriels

Si ce projet de loi est soutenu par une pétition de plus de 22.000 signatures, partisane d'« un étiquetage nutritionnel simple, intuitif et compréhensible par tous », il est vu d'un mauvais Å“il par l'Association nationale des industries alimentaires (ANIA).

Effectivement, bien que l'adoption de ces pastilles se ferait sur la base du volontariat, ce système de notation ne convainc pas Jean-Philippe Girard, président de l'ANIA, qui s'y est même fermement opposé dans les Ã?chos : « Nous refusons tout étiquetage de ce type qui serait culpabilisant et stigmatisant. Consommer uniquement des produits à pastille verte provoquerait des carences alimentaires. Ã? l'inverse, deux ou trois carrés de chocolat ne sont pas mauvais pour la santé. ».

Il faut savoir que ce procédé existe déjà depuis plusieurs années au Royaume-Uni, où de nombreux aliments se voient attribuer une pastille de couleur verte, jaune, ou rouge en fonction de leurs apports nutritionnels.