Cette année, Top Chef est particulier : le programme fête ses 15 ans d’existence. Il était donc important pour la chaîne de marquer le coup avec une épreuve anniversaire. Le mercredi 15 mai, 50 anciens candidats ont fait leur retour le temps d’une émission. Ils se sont ainsi mis dans la peau des jurés et ont donc jugé les créations de la nouvelle promotion. À l’occasion justement des 15 ans de Top Chef, le magazine Ciné Télé Revue a interviewé plusieurs anciens candidats belges notamment sur leur aventure et sur l’après.
Si certains ne retirent que le positif, pour d’autres le bilan est à demi-teinte. C’est le cas, par exemple, d'Alexandre Dionisio qui avait été révélé lors de la saison 1. Le candidat est notamment revenu sur les débuts du programme, bien plus durs à l'époque que maintenant. On vous explique tout.
“Les gens ne voulaient même pas savoir si c’était bon ou pas”
Aujourd’hui chef étoilé à La Villa in the Sky à Bruxelles, Alexandre Dionisio s’est fait connaître du public en 2009, lors de la première saison de Top Chef. Une aventure un peu folle commence alors pour lui, une aventure qui le dépasse un peu à l’époque : “Quand j’ai été contacté par une directrice de casting de M6, j’ai cru que c’était une blague ! Honnêtement, personne ne connaissait rien du concept et je ne savais pas dans quoi je m’embarquais”, peut-on lire sur le site Télépro.
Finalement, deux mois après sa participation, il ouvre son restaurant et la notoriété de l’émission est un vrai boost : “ Il a été complet pendant un an, midi et soir. Les gens ne voulaient même pas savoir si c’était bon ou pas, ils venaient pour le « Top Chef ». Le programme m’a propulsé, mais tout n’est pas acquis. Il faut savoir en faire bon usage”.
Justement pour lui, pas question de faire carrière à la télé : “C’est vrai que j’ai été fort sollicité, mais je n’ai pas donné suite, car j’avais assez à faire dans ma cuisine, que je n’aime pas quitter. Et puis j’ai des enfants, je n’ai pas envie d’être un papa qui n’est pas présent. Je veux les voir grandir. Si d’autres arrivent à concilier leur resto, les enfants et le côté médiatique, tant mieux, mais je ne sais pas comment ils font" explique t-il à nos confrères de Ciné Télé Revue.
“Ils attendaient la moindre erreur pour nous charcuter”
Pour lui le plus important, c’est sa cuisine. Cela l’a toujours été. Et si Top Chef l’a aidé, le concours a été presque un parcours du combattant. Selon lui, la saison 1 n’avait rien à voir avec les récentes éditions. "À mon époque, on était lancé individuellement dans l'arène et on était tiré comme des lapins. Ils attendaient la moindre erreur pour nous charcuter. Maintenant, il y a un coaching, ils sont drillés. Ils forment une équipe, avec les brigades, ils se soutiennent”.
Loin des coachings actuels et de la bonne ambiance qui transparaît à l'écran, le chef reconnaît que psychologiquement, il fallait s’accrocher : “Moi, quand le tournage était fini, je me retrouvais tout seul à l’hôtel en me demandant ce qui allait m’arriver le lendemain. On ne recevait pas un conseil. La première saison, c’était assassin", raconte-t-il. "Si ça se passait comme ça aujourd’hui, l’émission serait descendue. On n’est plus du tout le même esprit. À l’époque, la cuisine avait un côté plus dur, rude, c’était marche ou crève”.
Heureusement, comme le souligne l’ancien candidat, désormais la ligne directrice du concours s’est transformée et celui-ci a su évoluer avec son temps : “Aujourd’hui, ils s’entraident. Ça a fort évolué”.