Les chiffres avancés par l’institut Français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) et relayés par Francetvinfo sont rassurants. En 2021, 56% des poissons vendus sur les étals des poissonniers, au rayon frais des supermarchés et au port étaient issus de la pêche durable, contre 15% en 2001. Un sacré bond en avant.
Qu’entend-on par pêche durable ?
Pour être considéré comme pêche durable, le stock de l’espèce ne doit pas être en danger, mais ce n'est pas tout. Les critères prennent aussi en compte la quantité -pour ne pas mettre en danger la pérennité d’une espèce-, la méthode utilisée -pour ne pas abîmer les fonds marins- mais aussi les zones et périodes de pêche -pas question de pêcher un poisson en pleine période de reproduction au risque de menacer la survie de l’espèce.
Les choix des consommateurs influencent directement la durabilité des espèces
Chez votre poissonnier, demandez-vous toujours comment manger du poisson de façon plus responsable. Même à l’échelle individuelle, chaque choix compte. Privilégiez les poissons de saison et soyez attentifs à la méthode de pêche. Des poissons issus de la pêche intensive seront probablement moins chers car c’est une méthode rentable… mais quel est le coût environnemental ?
Grâce à la sensibilisation des consommateurs et à la vigilance de tous les acteurs, la France peut se targuer que le stock de thon rouge de Méditerranée, une espèce en danger il y a encore quelques années, soit en reconstitution aujourd’hui.
Un bilan sur la bonne voie, mais des résultats encore mitigés
Malgré cette bonne nouvelle, le bilan n’est pas tout rose. Preuve en est : les chiffres avancés par l'Ifremer et repérés par Francetvinfo. 11% des poissons pêchés sont surpêchés et 1 poisson sur 10 provient d’une espèce effondrée, ce qui est alarmant.
Si l’églefin de la mer celtique, les coquilles Saint-Jacques de la Manche, les baudroies du Golfe de Gascogne, les merlus et les merlans de la mer du nord sont des espèces qui ne sont pas exposées à un risque, d’autres connaissent un sort moins favorable. C’est le cas par exemple du cabillaud pêché en mer du Nord et en mer celtique, du merlu méditerranéen ou du Chinchard pêché dans l’Océan Atlantique. A cause de la surpêche, ces espèces risquent de s’éteindre. Avec leur disparition, c’est tout un écosystème qui serait perturbé, voire endommagé.
Des efforts restent donc à faire pour limiter la casse. Plutôt que d’acheter du bar pêché dans la Manche ou dans la mer du Nord, régalez-vous avec cette recette de merlan en papillote sauce safran.