En moyenne cette année, on a été ivre un peu plus de 14 fois. Soit au moins 1 fois par mois. Si vous ne vous souvenez plus de votre fin de soirée dans la “rue de la soif” de votre ville, c’est que le rapport du Global Drug Survey se confirme. La prochaine fois, réduisez votre rythme et essayez la technique de boire un verre d'eau entre chaque verre d'alcool pour un peu moins ressentir les effets de l'alcool le lendemain.
Mais d'autres ont bu 2 fois plus que ça cette année. Ils ont tellement bu que “[leurs] facultés physiques et mentales [étaient] altérées au point que [leur] équilibre / parole a été affecté, [qu’ils étaient] incapable[s] de se concentrer clairement sur les choses et que [leur] conversation et [leurs] comportements étaient très manifestement différents de ceux qui [ils] connaissent” plus de 2 fois par mois. Et ces personnes sont… Australiennes. Alors, vous aviez deviné ?
Les Australiens étaient les plus saouls, les Néo-Zélandais bien moins
Ce n’est pas un titre dont les habitants se targuent. Et pourtant, il faut le reconnaître, ce sont les Australiens qui ont été le plus ivres en 2021, juste devant les Danois et les Finlandais rapporte les journalistes de Slate, s'appuyant sur l'article de Vice.
Les Danois et les Finlandais confessent avoir été saouls près de 24 fois cette année. A l’inverse, la Roumanie, la Nouvelle-Zélande et le Mexique sont les bons élèves et finissent derniers du classement.
Où se positionnent les Français ?
“On a demandé aux participants de nous dire plus ou moins combien de jours ils avaient bu cette année. En moyenne, les gens ont bu environ 2 fois par semaine” expliquent les auteurs.
Mais en France, il faut croire que l’on aime particulièrement boire puisque l’on est dans la moyenne haute. Car les Français ont bu 2,75 jours par semaine et 132 jours en un an, contre 101 jours pour la moyenne mondiale. Mais ce n’est pas le pire. D’après les chiffres du rapport, on était ivre 1 fois sur 7.
Fête en ligne, mélange d’alcool et stress : le cocktail détonant
La raison la plus souvent évoquée pour expliquer notre état d’ébriété ? Celle d’avoir bu trop et trop vite pour près d’1 personne sur 2. Le climat anxiogène de cette année était également avancé par 6% des personnes et 4% ont déclaré avoir été ivres car “ils n’avaient pas bu depuis des lustres en raison des restrictions liées au Covid”.
Si les mélanges d’alcool étaient fréquemment la cause de l’ivresse (11%), les soirées en vision étaient tout de même source d’ébriété pour 2% des participants. De façon plus générale, le rapport note que la consommation de drogues et d’alcool a significativement augmenté entre 2020 et 2021.
Une étude à relativiser
Bien qu’intéressante quant aux effets de la crise sanitaire sur notre consommation d’alcool, cette étude n’est cependant pas représentative. Il faut garder à l’esprit que les participants répondaient eux-mêmes au questionnaire établi par l’Oms et pouvaient donc exagérer ou sous-estimer leurs consommation si leurs souvenirs étaient biaisés. De plus, 1 000 personnes seulement ont été interrogées.
Les auteurs du rapport insistent également sur le fait que “les données utilisées proviennent d'un échantillon non représentatif de personnes ayant des habitudes de consommation de drogue « significativement plus élevées » par rapport à la population générale.”
Les lendemains de soirée, lorsque l'on est en gueule de bois, on se rue souvent sur des hamburgers pour éponger nos excès de la veille. Mais est-ce vraiment un remède contre la gueule de bois ?