Vous connaissez Hippocrate ? Pas la série, mais bien le médecin qui a donné son nom au serment que font les doctorants diplômés. Dans l'Antiquité, il avait proclamé "que [notre] alimentation soit [notre] première médecine". En 2022, cette citation est plus vraie que jamais.
La lumière bleue, kézako ?
Si vous doutez des bienfaits des poivrons, laissez-nous vous convaincre qu'ils sont super bons pour votre santé. Leur apport en vitamines B6, C et en pro-vitamine A n'est plus à démontrer. D'ailleurs, 1 seul poivron rouge suffit à couvrir les besoins quotidiens en vitamine C d'un adulte (110mg). La vitamine C comme la vitamine A sont de puissants antioxydants qui aident notre organisme à lutter contre le vieillissement cellulaire causé par la pollution, le stress, le soleil... ou la lumière bleue. Et c'est justement ça qui nous intéresse aujourd'hui.
La lumière bleue est une partie de la lumière perçue par nos yeux. Si elle est principalement diffusée par le soleil, elle est également émise par nos écrans du quotidien (smartphones et ordinateurs) devant lesquels on peut parfois rester des heures, officiellement pour travailler ; officieusement pour regarder des inconnus goûter le coca healthy au vinaigre balsamique tendance sur Tiktok.
On est donc exposé au quotidien à cette lumière. D'un côté, elle est bénéfique à notre organisme car elle régule notre cycle biologique et nous apaise. De l'autre, elle est très vive et accélère le vieillissement de notre rétine qui est exposée à longueur de journée, et plus globalement de notre peau. Les chercheurs étudient la possibilité d'atténuer le vieillissement cellulaire causé par la lumière bleue grâce aux bienfaits du poivron.
En quoi un poivron peut-il atténuer la pigmentation de la peau et l'usure de notre rétine ?
C'est grâce à son taux élevé en vitamine C et provitamine A (aussi appelée bêta-carotène) et de sa couleur rouge intense due à la capsanthine, un colorant naturel, que le poivron rouge permet de lutter contre le vieillissement des cellules, apprend-on dans un article sur Le Parisien. Partant de ce constat très intéressant, des chercheurs de la société de chimie Solabia s'y sont intéressés et ont trouvé un actif efficace contre les effets nocifs de la lumière bleue.
Toujours d'après Le Parisien, l'actif ainsi identifié pourrait être "stabilisé par de la glycérine végétale et de la gomme xanthane" et se retrouver dans des produits de beauté type crèmes et masques. Si l'on ne sait pas encore avec précision quelles marques de cosmétiques sont concernées par la mise sur le marché potentielle de produits à base (indirectement) de poivron, une chose est certaine : l'actif a été vendu à plusieurs marques européennes et américaines.
Ce n'est pas la première fois que des ingrédients alimentaires servent de matière première dans l'industrie cosmétique. On peut citer l'huile de graines de figue de barbarie utilisée pour ses effets antioxydants ou encore l'avoine qui peut traiter des problèmes de peaux type eczéma ou psoriasis... quand il n'est pas simplement préparé en porridge au kiwi pour le petit déjeuner. Sur le terrain de la lumière bleue, le poivron a de la concurrence : l'association de germes de blé et d'huile de lupin est également à l'étude.