On vous annonçait début août le rappel de glaces Häagen-Dazs qui contenaient du 2-Chloro Ethanol. Si ce nom vous fait penser à la mallette du petit chimiste que vous aviez reçu à Noël 1992, c’est parce que c’est bel et bien un composé chimique. Le problème, c’est que ce produit est toxique et peut entraîner des complications sur le système nerveux central, des maux de tête, des nausées, des vomissements, une diarrhée, des troubles visuels, des convulsions voire un coma.
Ce rappel, qui date d’une dizaine de jours, n’était pas le premier. La marque avait déjà essuyé une mesure similaire en juillet. La marque de glaces iconiques, la préférée pour 1 français sur 4 d’après l'Institut YouGov parus en 2021, était épinglée pour contenir de l’oxyde d’éthylène, un pesticide cancérigène interdit en Europe.
Le fournisseur de vanille pointé du doigt
Le hic, c’est qu’il n’y a pas que les lots français qui ont été contaminés. D’après un article de Franceinfo avec l’Agence France-Presse, nos voisins Belges ont eux aussi retiré de la vente 7 références de glaces de la marque.
En cause ? Le fournisseur de vanille, d’après la société General Mills, qui produit les glaces. Tous les produits contenant de la vanille issue de ce fournisseur - et ils sont nombreux- ont donc dû être rappelés.
Une période difficile pour les fabricants de glaces
Cela pourrait avoir un impact non négligeable sur le chiffre d'affaires de la marque dans un contexte où les coûts de fabrication ne cessent d’augmenter. Nestlé, qui possède la marque Häagen-Dazs, a augmenté ses prix de 6,5% d'après un article du Guardian. De façon générale, les prix des glaces en supermarché ont augmenté de près de 5%, la faute au prix de l’énergie, des coûts de transport et des matières premières.
Pour préparer une crème glacée, il faut des œufs qui ont pris 6% au premier semestre 2022, mais aussi du sucre et des produits laitiers. Les rappels et retrait de la vente en France comme en Belgique pour la marque Häagen-Dazs tombe donc au plus mal pour l’entreprise qui doit faire face, comme tous les fabricants de glaces, à des frais supplémentaires côté production. Avec la possible pénurie de lait et augmentation des prix qui s’annonce, la situation ne risque pas de s’améliorer de sitôt.