Qui ne s’est jamais régalé d’un délicieux beignet fourré au chocolat et enrobé de sucre glace entre deux sauts dans la méditerranée ? Dès que les beaux jours arrivent, et avec eux les dizaines de milliers de vacanciers, d’autres pointent eux aussi le bout de leur nez : ce sont les vendeurs ambulants. Dès le milieu de matinée, ils sont à l’affût pour nous désaltérer et combler toutes nos petites envies sucrées. Mais y a-t-il un risque concernant les produits qu'on leur achète ?
Une réglementation stricte
“Il y a évidemment un encadrement sur les produits qui sont vendus en bord de mer. D’une part, ils doivent répondre à une réglementation sur les plans sanitaire, information et loyauté” rassure Jean-Paul Naudy, chef du pôle alimentation à la Direction Départementale de la Protection des Populations du Var. Des normes sanitaires strictes parmi lesquelles on trouve la température de stockage des produits vendus.
“Ils ont des glacières ou des chariots à système réfrigérant pour garder les glaces et canettes au frais” explique le chef du pôle alimentation de la DDPP. On l'aura compris, tout est fait pour que la glace ne dépasse pas la barre des -10°C, température de service pour la consommer dans la foulée et des -18°C pour une température de conservation.
Pour les beignets en revanche, il n’y a pas de température à respecter car il n’y a pas de risque particulier comme l’explique M. Naudy. “Les beignets sont des produits stables qui ne contiennent pas d’ingrédients d’origine animale qui craignent la chaleur, comme les oeufs.” Pas d’oeufs, de crème ni de lait, ce qui permet aux beignets de supporter les températures ambiantes du Sud sans tourner. Et ça, c’est une bonne chose pour les gourmands que nous sommes.
La pratique est donc encadrée par des normes sanitaires pour assurer la fraîcheur des produits. Du moins, en théorie. Mais dans la pratique, peut-on vraiment vérifier et contrôler chaque vendeur ambulant ?
Un contrôle en amont pour prévenir tout risque
“On fait environ 1 à 2 opérations de contrôle sur 2 plages du département durant la période estivale. De mémoire, on n’a jamais eu de problème sur le plan sanitaire” rassure-t-il. Mais le plus important du travail se joue en amont, loin des regards des touristes venus se prélasser. “On effectue surtout des contrôles dans les entrepôts et dans les entreprises de fabrication avant que la marchandise n’arrive aux mains des vendeurs. On vérifie l’aspect sanitaire mais aussi la loyauté des allégations indiquées sur le produit, si c’est écrit bio ou fait-maison par exemple” détaille le chef du pôle alimentation.
Des allégations auxquelles il faut être attentif lorsque nous achetons nos glaces. “Certains vendeurs font des allégations portant sur la qualité du produit pour se démarquer, mais s’ils annoncent que la glace est bio, il faut que ça corresponde à la réalité. L’attention des vacanciers doit se porter sur ça, car en général on leur vend tout simplement des produits de grande consommation” prévient M.Naudy. Pas de risque sanitaire donc, mais un risque potentiel d’arnaque qu’il faut garder à l‘esprit.
Le conditionnement, un point non négligeable
Si l’on peut acheter notre beignet fourré à la confiture les yeux fermés (mais ça risque d’être plus compliqué pour le manger…), le chef du pôle alimentation porte notre attention sur un tout autre point : le conditionnement de l’aliment.
“Lorsque vous achetez un beignet, assurez-vous qu’il soit manipulé avec des pinces et servi dans un sachet protecteur pour ne pas avoir de sable ou autre dessus” avertit-il. La protection de l'aliment, de sa manipulation à l'emballage, est donc tout aussi important que le respect des normes sanitaires. Et maintenant que l’on est avisé sur tous ces points, le plus dur sera de choisir entre une canette, des chouchous ou l'une des 6 barres glacées proposées...