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"Cette année, je suis un peu plus à l'aise" : Michel Sarran nous livre ses impressions avant le début de la saison 12 de la Meilleur Boulangerie de France !

La 12ème saison de La Meilleure Boulangerie de France revient ce lundi 6 janvier sur M6. Pour l’occasion, nous sommes allés à la rencontre de Michel Sarran, arrivé l’année dernière dans le programme. Le chef fait le bilan de sa première saison dans le programme et dévoile ce qui vous attend dans cette édition 2025 !

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"Cette année, je suis un peu plus à l'aise" : Michel Sarran nous livre ses impressions avant le début de la saison 12 de la Meilleur Boulangerie de France !

© Benjamin DECOIN/M6

“La Meilleure Boulangerie de France” est de retour en ce début d’année 2025 pour mettre une fois de plus le savoir-faire français à l’honneur. Les téléspectateurs retrouveront le 6 janvier prochain la 12ème saison du programme. Comme à leur habitude Bruno Cormerais et Noémie Honiat se rendront aux quatre coins de la France pour découvrir les différentes boulangeries sélectionnées. Mais ils ne seront pas seuls. En effet, pour une analyse plus gastronomique, Michel Sarran sera présent une fois par semaine. Le chef toulousain, qui a fait ses premiers pas dans l’émission l’année dernière, a décidé de revenir pour une deuxième saison. Justement, nous nous sommes entretenus avec lui pour qu’il nous parle de sa première expérience dans l'émission “La Meilleure Boulangerie de France”, de son rapport avec le monde de la boulangerie mais aussi de ses diverses apparitions à la télévision. Rencontre avec ce chef que l’on apprécie tant.

Entre boulangerie et gastronomie, il n’y a qu’un pas ?

Quel est la place du pain dans la gastronomie ?

Michel Sarran : "C'est très important. Le pain est un produit de consommation qui appartient à tout le monde. C'est une symbolique forte. Par exemple, vous allez manger du pain pour vous rassasier. C’est ainsi que l’on va préparer des soupes avec du pain. Il suffit d’avoir de l’eau, de la farine et du sel pour le faire. C'est un élément de base de l'alimentation. Pour moi, il symbolise la nourriture du peuple et la nourriture paysanne. Je suis fils de paysan et je suis très attaché à cela.

Quel était votre rapport à la boulangerie avant le programme ?

J’avais une approche très restaurant car on sert du pain tous les jours. Donc j'ai quand même une certaine légitimité. Quand je me suis installé à Toulouse, c’est moi qui faisais mon propre pain. Toutefois, je pense que je n'avais pas la connaissance que peut m'apporter Bruno aujourd'hui sur plein de choses comme les levains ou sur les différents types de farines. C'est un univers qui est très vaste et très pointu. Je n'avais pas cette approche là.

Vous faites toujours votre propre pain ?

Aujourd’hui, c'est l’un des candidats de la saison passée, finaliste de la région Occitanie qui fait le pain de mon restaurant. Je propose au total six sortes de pains qui sont servis tous les jours à mes clients. Je lui ai demandé de me faire une variété de pains. L’objectif était qu’ils correspondent à ma cuisine.

Justement, personnellement, quel pain affectionnez-vous particulièrement ?

C’est jamais le même, selon le plat ou la saison. C’est ce qui fait la richesse et la diversité pour que l’on puisse varier en fonction de l’ambiance du moment. Quand je vais revenir chez moi dans le Gers par exemple, je vais avoir envie d’un gros pain de campagne taillé en tranches épaisses que je vais faire dorer au coin de la cheminée, ce qui me rappelle des souvenirs avec mon père. Et demain, je vais être dans un autre contexte et là j'aurais envie d'un autre pain. C’est ce qui me plait le plus plutôt que de me focaliser sur un pain. C’est agréable de me dire j’ai le choix.

Quels sont les critères d’un bon pain ?

Il faut un bon boulanger ! C'est l'homme qui va faire la différence. Vous donnez les mêmes ingrédients à quatre boulangers, vous n'aurez pas du tout le même produit. C'est la connaissance, la maîtrise des levains ou des farines qui fera la différence. Comme en cuisine, il est essentiel de savoir maîtriser la technique et d’avoir ce petit truc en plus qui fera que ce pain sera unique .

Sa participation à La Meilleure Boulangerie de France saison 1

Comment s’est passée pour vous cette première saison de la Meilleure Boulangerie de France ?

Bilan positif, sinon je ne serais pas reparti, je n’aurais pas resigné ! C'est une émission qui est inspirante. On va chez les gens réellement, dans leur domaine et dans leur région. On rencontre leurs artisans, leurs boulangers, ce n’est pas de l'abstrait, ni de la fiction et c’est ce qui me plaît beaucoup ! Et en même temps, je découvre pas mal de choses : un univers, la boulangerie, certes que je connaissais un peu mais pas en profondeur. Être avec Bruno est extrêmement enrichissant. Pour ma part, j'essaie d'apporter ce que je peux au niveau de de la partie salée puisque maintenant tous les boulangers ont aussi une partie snacking.

Comment s’est passée votre intégration avec Bruno et Noémie ?

Mal… (rires). Non non, Noémie il n’ y a pas de souci parce que je la connaissais déjà (Depuis Top Chef Ndlr). Quant à Bruno, je pense qu'il était un petit peu méfiant au départ, ce que je peux comprendre aussi. Cela fait 12 ans qu'il est dans le programme. Je suis arrivé sur la pointe des pieds et on a appris à se connaître. Il a fallu les 2 premières émissions, le temps de prendre nos marques. Aujourd'hui, il y a vraiment un respect mutuel et tout se passe très bien. Ils m'ont bien accueilli.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus ?

Cette proximité avec les gens. Il n’y a pas de pression même si c'est un concours. On sent qu’il y a beaucoup de bienveillance et de respect. C'est du spontané. Les candidats essayent de nous montrer le meilleur de leur métier, de leurs connaissances et de leur région.

Donc le côté émotionnel rentre aussi en jeu ?

Forcément, un boulanger ce n'est pas simplement la fabrication d'un pain. Chacun a une raison de le faire, que ce soit un boulanger qui choisit tardivement d'embrasser ce métier ou un boulanger qui a appris depuis longtemps mais qui va avoir des challenges personnels. Comme la cuisine, quelque part c'est un moyen d'expression avec ses mains. On dévoile sa sensibilité et ses origines. Ce n’est pas juste un produit manufacturé. C'est un produit qui vit et il vit au rythme du boulanger et c'est le boulanger qui maîtrise. C'est ce que j'aime dans nos métiers : cette possibilité de parler aux gens à travers ce que l'on peut faire. C’est une invitation au voyage.

Son parcours en télévision

Vous n’aviez jamais regardé La Meilleure Boulangerie avant d’être contacté pour y participer, pourquoi ?

Je ne me divertis pas avec des émissions qui tournent sur des sujets de la table parce que c'est mon quotidien. Quand on est venu me chercher oui j'ai regardé je m'y suis intéressé. J'ai ressenti cette tonalité dans l'émission qui m'a plutôt séduite.

Avez-vous eu d’autres propositions pour des émissions de télévision ?

Oui, j'en ai refusé. Je n’ai pas envie de faire de la télé pour faire de la télé. Il faut qu'il y ait une vraie légitimité pour moi et que je m'y sente bien même si ce n’est pas forcément autour de la cuisine. J'ai pu faire d'autres émissions qui ne traitent pas du tout de ce sujet et qui m'ont plu aussi. Mais effectivement, j'en ai refusé parce que je ne m'y voyais pas.

Qu’est-ce qui vous donne envie de faire de la télévision ?

C’est l’ envie d'aller vers les gens et de rencontrer de nouvelles personnes. L'humain est très important dans ma vie. J’aime beaucoup cette approche. Dans la Meilleure Boulangerie, j’apprécie ces petits moments avec les candidats et avec Noémie et Bruno même si je ne suis pas présent toute la semaine.

Pour accepter un programme, il faut que j'y trouve une satisfaction personnelle. Je ne suis pas non plus dans l'attente absolue d'une sollicitation. J’espère encore avoir des surprises et pouvoir découvrir d’autres univers et pas forcément à la télévision d’ailleurs. Mais je précise que concernant les programmes télé : non, je n’irai pas danser !

La saison 2 de La Meilleure Boulangerie de France

Que pensez-vous de la saison 2 de la Meilleure Boulangerie ?

Il y a un très bon niveau. Je pense que le casting est très bon. Ils ont envie de nous faire plaisir et de nous bluffer. Il y a de très très belles choses. Je pense que ça sera une très très bonne saison.

Quelle a été la différence avec la saison 1 ?

Je suis plus gros (rires). On mange beaucoup. Je me sens un peu plus à l'aise parce qu’une fois de plus, je suis arrivé sur la pointe des pieds en me disant “est ce que j'aurais la connaissance pour pouvoir juger tous ces boulangers qui s'affrontent et qui viennent nous présenter leurs produits ?”. Aujourd’hui, honnêtement je me sens mieux. Cette année, je suis un peu plus à l'aise. Je n’étais pas bloqué par les caméras. Il y a pas mal de complicité avec Noémie et Bruno.

C'est aussi ce côté détente que l'on peut communiquer aux candidats qui sont malgré tout un peu stressés. Les tournages sont très agréables. C'était drôle ça m'a plu sachant que ce n'est pas mon métier. Je suis cuisinier, j'ai deux restaurants à Toulouse. Les émissions de télévision, ce sont des petites choses qui viennent agrémenter ma vie. C'est pour cela que je veux qu'elles soient douces, plaisantes et enrichissantes. J'ai envie d'être surpris et je veux continuer à être surpris. C'est vraiment le moteur de ma vie".

Alors pour retrouver le chef Michel Sarran dans cette nouvelle saison, rendez-vous à partir du 6 janvier 2025, du lundi au vendredi à 18:35 sur M6.

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