Le Bloody Mary, tout le monde connaît : du jus de tomate, une dose de vodka, une branche de céleri… Et puis ? Découvrez la recette du vrai Bloody Mary et les légendes plus ou moins sanglantes qui se rattachent à ce détonnant cocktail.
L’histoire
Comme son nom très anglophone ne l’indique pas, le Bloody Mary aurait été créé en 1921 à Paris, plus exactement au Harry's New York Bar, par le barman Fernand Petiot. Près de 100 ans après, on ne sait pas exactement à qui il doit son nom. On dit que le breuvage aurait été créé pour l’écrivain Ernest Hemingway qui désirait boire un cocktail inodore pour ne pas éveiller les soupçons de son épouse, cette « maudite Mary » (bloody Mary) qui lui interdisait de boire. En Espagne, on dit que le cocktail doit son nom à la pirate sanguinaire Mary Read. Pour d’autres, la vodka-tomate serait un hommage à Marie Tudor, une reine à la biographie très ensanglantée, connue pour avoir persécuté nombre d’anglicans et subi beaucoup de fausses couches. Le nom pourrait aussi être un clin d’œil à la très populaire légende occidentale de Marie la Sanglante, une femme infanticide / morte en couches / ayant perdu un bébé / enterrée vivante (les variantes ne manquent pas), qui apparaît dans les miroirs pour vous attaquer si vous avez l’outrecuidance d’invoquer son esprit devant une glace encadrée de bougies.
L’anecdote
Le jus de tomate pimpé à la vodka était, selon la rumeur, le cocktail préféré de Serge Gainsbourg. Celui du Bistrot de Paris, au 33 rue de Lille à Paris, devait être fameux, l’homme à la tête de chou y avait ses habitudes et sa table.
La recette
Temps de réalisation : 2 minutes
Difficulté : facile
Pour 1 personne
Calories : 123 kcal
Saisonnalité : toute l’année
Coût : €€€
Ingrédients
- sel de céleri
- poivre du moulin
- 1 trait de tabasco
- 2 traits de sauce Worcestershire
- 1 cl de jus de citron
- 4 cl de vodka
- 7 cl de jus de tomate
Préparation
1. Versez le jus de citron au fond d’un verre et faites fondre dedans deux pincées de sel de céleri. Ajoutez trois tours de moulin à poivre, deux gouttes de tabasco et une larme de sauce Worcestershire.
2. Ajoutez des glaçons et rafraichissez le verre en remuant son contenu.
3. Ajoutez 4 centilitres de vodka et terminez avec 7 centilitres de jus de tomate.
4. Remuez avec une cuillère à cocktail, décorez d’une branche de céleri et servez avec du sel de céleri.
Le sel de céleri, quésaco ?
On a l’habitude de le voir escorter le Bloody Mary dans sa petite fiole encapuchonnée. Il s’agit tout simplement de céleri séché, broyé et mélangé à du sel. On peut d’ailleurs le préparer maison pour utiliser astucieusement des feuilles de céleri-branche, dont on n’a pas forcément l’usage. Il suffit de les faire sécher jusqu’à ce qu’elles soient friables avant de mélanger la poudre obtenue avec du sel.
Le bon verre
Pas de cocktail digne de ce nom sans verre adapté. Pour un Bloody Mary, on utilise un tumbler, un verre de 25 centilitres, idéal pour les cocktails type long drinks. Long et étroit, il peut accueillir deux ou trois glaçons qui vont s’empiler les uns sur les autres et rafraîchir ainsi le cocktail de haut en bas.
Variantes
Les variantes du Bloody Mary sont innombrables. On notera notamment le Virgin Mary, identique mais sans alcool, le Bloody Caesar, où le clamato (un mélange de jus de tomate et de bouillon de palourde) remplace le jus de tomates, et les Brown Mary, Bloody Pirate et Bloody Matador où la vodka est remplacée respectivement par du whisky, du rhum ou de la tequila.
Menu-type
Le Bloody Mary est le parfait cocktail pour un vrai brunch à l’américaine. À siroter en dévorant des œufs brouillés à la ricotta et aux herbes fraîches, et des pancakes aux fruits de saison en fin de festin.
La recette des œufs brouillés : Oeufs brouillés
Le plus d’Electrolux
Si c’est la saison et que vous possédez un blender, pourquoi ne pas réaliser un jus de tomate maison ? Il rendra votre Bloody Mary infiniment plus savoureux. La recette est particulièrement simple : comptez le jus d’un demi-citron pour deux tomates, mixez au blender et filtrez la préparation.