Jesus Ortega-Neri est créateur de cocktails et ambassadeur de la marque de boissons toniques London Essence. Il nous a expliqué comment concocter le parfait gin to’.
1. le bon verre
« Comme pour le vin ou la bière, le verre permet aux arômes du cocktail de s’exprimer », rappelle Jesus Ortega-Neri. Il est donc important de le choisir avec soin. D’autant que le gin tonic fait partie de ces cocktails qui se préparent directement dedans. Pour un gin tonic, on peut choisir un highball, sorte de cylindre de 7 cm de diamètre et de 15 cm de hauteur, légèrement plus évasé en haut, mais l’idéal reste le verre à gin : « C’est un verre ballon qui ressemble à un gros verre à vin. »
2. les glaçons
Pour notre expert, l’étape des glaçons est presque la plus importante : « On en met le plus possible et, plus ils sont gros, mieux c’est. Les gens ont tendance à croire que les bar tenders mettent beaucoup de glaçons pour mettre moins de gin tonic mais c’est un mythe. La quantité d’alcool sera toujours la même. » Pourquoi autant de glace ? « Si on met trop peu de glaçons, si les glaçons sont trop petits ou, pire, si on met de la glace pilée, la glace va fondre très vite et modifier le goût du cocktail. » Sa reco : remplir le verre jusqu’en haut.
3. le gin
Passons au gin, cette eau-de-vie obtenue en distillant des baies de genièvre. Sans surprise, Jesus Ortega-Neri recommande d’aller chez un caviste et d’acheter un gin de qualité. « Après, tout dépend de vos goûts. Certains gins sont fruités, d’autres floraux ou épicés… Car chaque marque a sa recette et utilise, outre le genièvre, des graines de coriandre, de l’angélique, de la réglisse, de la cardamome, de la camomille, du géranium… » Versez 6 cl de gin sur vos glaçons.
4. le tonic
Cette boisson gazeuse à base de quinquina présente, comme le gin, des notes d’agrumes, d’épices et de fleurs. On peut la boire seule mais elle est surtout l’ingrédient indispensable aux long drinks, comme le spritz et le gin tonic. Là encore, on choisit la qualité. « Le problème avec le tonic qu’on trouve en grandes surfaces, c’est que c’est uniquement du sucre et des arômes artificiels. Verser ce genre de boisson industrielle sur un bon gin, c’est comme mettre du coca dans un super whisky vingt ans d’âge », explique Jesus Ortega-Neri. Une fois que vous avez mis la main sur une bonne eau tonique (on trouve les London Essence sur le Web), versez-en 12 à 15 cl dans votre verre et mélangez « mais pas trop », prévient Jesus Ortega-Neri. « On n’est pas en train de faire une meringue ! Il ne faut pas enlever les bulles. »
5. la déco
Dans la plupart des recettes de gin tonic, on décore le cocktail avec une rondelle de citron mais notre expert n’est pas emballé par l’idée. « J’ai un souci avec les garnish, parce que je n’aime pas générer des déchets », avoue Jesus Ortega-Neri. « Mon credo, c’est -si on le met, on le mange-. Du coup, je préfère vaporiser un peu d’huile essentielle de citron sur mon cocktail (l’huile essentielle est à diluer dans de l'eau à raison d’une goutte pour un demi-litre. Secouez énergiquement pour que huile et eau se mélangent). On peut aussi ajouter deux ou trois baies de genièvre. »