“Oublions les politiques de chèques, nous n’en avons pas les moyens aujourd’hui”. Ce dimanche 7 janvier, le ministre de l’Economie et des Finances a fait une annonce : le projet des chèques alimentaires est désormais de l'histoire ancienne. C’est au micro de Dimanche en Politiquesur France 3, que Bruno Le Maire s'est expliqué au sujet de cet abandon d’une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. Pour justifier ce choix, il évoque la complexité du dispositif, ainsi qu’un manque de moyens.
Un projet prometteur
Contrairement à ce qu’avait promis Emmanuel Macron, les chèques alimentaires ne verront finalement pas le jour. Prévus, à l'origine, pour faire face à l’inflation, la mesure était restée dans les cartons sans pour autant avoir été officiellement abandonnée. C’est chose faite depuis hier. Questionné par le journaliste Francis Letellier sur France 3, Bruno Le Maire a en effet admis que ce projet était désormais enterré.
Pour justifier ce choix, le ministre de l’Économie rappelle la complexité du dispositif et explique que le gouvernement n’a “pas les moyens aujourd'hui” pour un projet d’une telle envergure. Pour rappel, les chèques alimentaires devaient être distribués aux foyers les plus modestes. Pour en profiter, il suffisait de bénéficier du RSA, de l’Allocation Adulte Handicapé, du minimum vieillesse, ou de l’Aide Personnalisée au Logement. Selon plusieurs sources, environ 9 millions de français étaient donc concernés par ce dispositif.
Bruno Le Maire a toutefois fait une promesse : même si le projet des chèques alimentaires n'aboutit finalement pas, le pouvoir d'achat des Français va augmenter.
Vers une baisse des prix ?
Le ministre de l’Économie l’assure : “Je suis sûr que certains prix vont baisser”. Selon lui, ces baisses de prix auront des répercussions sur les finances des Français “dès que les négociations commerciales auront pris fin”, soit le 31 janvier prochain. “L'année dernière, quand il y avait une négociation commerciale, il y avait 15% d'augmentation de prix. Aujourd'hui, on tourne plutôt autour de 5%. C'est toujours trop, déclare-t-il, toujours sur le plateau de Dimanche en politique, Ma responsabilité, c'est de m'assurer que les prix baissent sur un maximum de produits (...) Vous aurez sur le beurre, sur les huiles, sur certains produits comme la volaille, sur certaines viandes, des baisses de prix, pas simplement une stabilisation". Avant de rappeler que quoi qu’il arrive, les prix ne retrouveront jamais les niveaux connus avant le début de la crise inflationniste…