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Attention cet été à cette arnaque alimentaire qui se développe sur les marchés : 60 Millions de consommateurs donne les bons réflexes pour l’éviter

Vous devriez vous méfier de l’indication sur la provenance de certains fruits et légumes sur les marchés. Voici pourquoi.

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Dans la dernière enquête de son Hors Série, le magazine 60 Millions de Consommateurs s’est intéressé à une pratique frauduleuse de plus en plus répandue sur les marchés : l’arnaque à la fausse origine France. De quoi s’agit-il et comment ne pas se faire avoir ? On vous explique.

En quoi consiste cette arnaque ?

Si vous pensiez que les étiquettes sur les étals des marchés marquées “origine : France” étaient un bon indicateur quant à l’origine du produit, méfiez-vous. Il se pourrait, en effet, que cela soit faux et que les fruits et légumes présentés viennent en réalité d’autres pays. On appelle ça la “francisation”, un phénomène “qui se développe pas mal sur les marchés”, explique un inspecteur de la Direction Départementale de la Protection des Populations dans l’enquête de 60 millions de consommateurs.

Vous l’aurez compris, le principe est d’afficher une origine France sur des récoltes qui proviennent en fait du Maroc ou de l'Espagne. Le but est d’attirer plus facilement les consommateurs qui désirent se tourner vers des produits français. De plus, cette pratique est “un bon moyen de faire de l’argent” d’après le DDPP. En effet, le vendeur profite des bénéfices des produits vendus, mais également des marges réalisées.

De nombreux fruits et légumes sont particulièrement concernés par cette méthode. C’est notamment le cas pour les produits dont la production étrangère et française se chevauchent comme les melons, les poires, les pêches ou encore les nectarines.

Certains vendeurs vont même encore plus loin dans la tromperie et récupèrent des cagettes estampillées “France” jetées par d'autres commerçants. C’est d’ailleurs ce que confie un vendeur à 60 millions de Consommateurs : "Il faut voir ce commerçant, à 6 h du matin, décoller les étiquettes de clémentines corses pour les coller sur des clémentines marocaines qu’il vendra au prix de la Corse".

Une méthode qui s’étend de plus en plus

"Les gens vont sur les marchés en confiance, pensant que ça va être meilleur qu’en supermarché. Et finalement, ils se font peut-être beaucoup plus avoir", regrette l’inspecteur. Les consommateurs ne se méfient donc pas assez. Résultat ? Aujourd’hui, cette pratique devient de plus en plus importante.

La DGCCRF chargée de contrôler l’origine française des fruits et légumes à tous les stades de leur distribution a vu une vraie augmentation. Au total, l’organisme a contacté un tiers d'anomalies sur l’ensemble des inspections menées depuis le début de l’année : "Depuis le 1er janvier, plus de 4.600 contrôles de l’origine française (sur 10.000 prévus cette année) ont été réalisés. Le taux d’anomalies est de 34 %" affirme Marie Suderie, porte-parole de l'autorité à 60 millions de consommateurs.

Comment faire face à ce problème en tant que consommateur ?

Afin de ne pas être trompé, le consommateur doit se montrer vigilant. Certains détails peuvent ainsi lui mettre la puce à l’oreille comme le révèle l’enquête.

- Attention au prix qui semble clairement trop bas sur un produit de catégorie 1, particulièrement en début de saison. Il est tout à fait courant de casser les prix pour des fruits ou légumes “abîmé ou avancé en maturité, mais rarement un beau produit”, souligne le magazine.


- Comparer les prix avec les autres étals du marché. Si le prix est particulièrement trop bas pour un même produit, le magazine conseille de demander plus de renseignements au vendeur car “certains obtiennent de bons prix en travaillant en direct avec des producteurs”. Si tel est le cas, ils sauront répondre à vos questions.


- La plupart des étals proposent le même produit en provenance de l’étranger, mais vous tombez sur le sur le seul qui vend ce même produit origine France. “C’est sans doute que la saison n’a pas commencé en France”, note le magazine.


Pour rappel, cette pratique est interdite et punie par la loi comme le confirme l’enquête de 60 Millions de consommateurs : c’est une pratique commerciale trompeuse qui est passible de deux ans de prison et 300 000 € d’amende.

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