Pourquoi les femmes enceintes vont vouloir déménager à Strasbourg ? Adobestock
Les pesticides servent sur différents aspects dans l'agriculture. Pour répondre à la demande croissante et nourrir les 8 milliards d'habitants, beaucoup d'agriculteurs font le choix d'utiliser des pesticides. Comme leur nom l'indique, ils éliminer les organismes qui pourraient endommager une culture et sa récolte. Ils peuvent agit sur les mauvaises herbes, les insectes ou les maladies provoquées par des champignons.
Bien que fortement décriés, les pesticides sont exploités pour soigner ou sécuriser leurs récoltes et ainsi assurer un bon rendement aux producteurs. Au total, 75 000 tonnes de pesticides sont utilisés chaque année. Si cela a des bénéfices pour éradiquer des bactéries qui pourraient potentiellement être nuisibles à l'homme s'il venait à les consommer, l'utilisation de pesticides peut aussi avoir des aspects moins reluisants.
Les pesticides seraient des perturbateurs endocriniens
Plus d'1 fruit sur 2 issu de l'agriculture intensive est contaminé aux pesticides, d'après l'association d'aide aux consommateurs UFC Que Choisir. Le problème ? Ces pesticides sont « suspectés d’être cancérogènes, toxiques pour la reproduction ou l’ADN ou perturbateurs endocriniens » d'après l’UFC Que Choisir. Ainsi, par mesure de précaution, il conviendrait d'éviter les cerises, les pamplemousses, le céleri, les pêches et les nectarines non bio car ce sont, d'après l'union des consommateurs, les aliments les plus contaminés.
Pour l'heure, l'aspect nocif des pesticides n'a pas été formellement établi. Mais beaucoup (150 pesticides) sont suspects et seraient de potentiellement cancérogènes, mutagène ou toxiques pour la reproduction. Mais surtout, ils seraient des perturbateurs endocriniens et pourraient, à ce titre, causer des troubles du développement ou des malformations chez les fœtus. Pour protéger les femmes enceintes de ces risques, la ville de Strasbourg a tout prévu.
La santé des nouveau-nés dépend de l'alimentation maternelle
Strasbourg se veut une ville "pionnière en matière de santé publique et de prévention". Pour aller dans ce sens, la ville offre gratuitement un panier hebdomadaire composés de 3 kg de légumes bio et locaux à 800 femmes enceintes, sur prescription médicale, pendant 7 mois.
A cela s'ajoutent deux séances de sensibilisation d'1h30 sur la présence de perturbateurs endocriniens au quotidien, de notre alimentation aux contenants alimentaires en passant par les produits ménagers, et la façon de repenser son alimentation pour préserver l'environnement et la santé de la mère et de l'enfant. Pour bénéficier de ce dispositif "ordonnance verte" mis en place depuis le 16 novembre, renseignez-vous auprès d'un médecin généraliste, de votre gynécologue ou de votre sage-femme.
Avec ce dispositif, la ville entend d'une part lutter contre l'exposition des femmes enceintes aux pesticides et, d'autre part, valoriser le circuit court et les producteurs locaux. Dans une moindre mesure, cela devrait aussi sensibiliser la population à l'équilibre alimentaire et pourrait, qui sait, réduire les risques d'obésité et de diabète. Pour réduire davantage encore les risques de développer un diabète de type 2, certains aliments doivent être intégrés à votre alimentation quotidienne au plus vite.