L'inflation. Encore et toujours elle. Ce mot est sur toutes les bouches et rythme nos conversations quotidiennes. Si tous les domaines sont concernés par la hausse des prix, l'alimentation reste l'un des secteurs les plus touchés. Le cabinet d'analyses Iri France avance le chiffre de +9,75% d'inflation en un an, dans son rapport publié le 29 septembre et repris dans Le Monde.
Ce sont les produits du quotidien, type riz, pâtes ou encore huiles, qui sont en première ligne face à cette montée des prix. Le cabinet désigne également les surgelés et la crémerie, deux rayons où l'inflation frôle les 10%. Mais ce n'est pas le plus catastrophique. 3 rayons plus loin, au rayon boucherie, certaines pièces de bœuf sont affichées à des prix astronomiques. La viande surgelée quant à elle affiche une hausse des prix de +30%.
Face à cette flambée des prix, les Français adaptent leur liste de courses. Finis les produits bio (-5,6% de ventes en 2022, toujours d'après les chiffres avancés par Le Monde) et bonjour premiers prix. Le chocolat n'étant pas épargné par l'inflation, certains pourraient le rayer de leur liste de courses. Tout est bon pour réduire le prix du panier moyen, aujourd'hui à 115,03 euros. Quitte à oublier cette petite douceur chocolatée.
Le consommateur va-t-il devoir payer la hausse des prix du cacao et les primes versées aux planteurs ?
Le prix du cacao acheté aux planteurs de Côte d'Ivoire, le premier producteur mondiale, a augmenté de presque 10% à l'ouverture de la campagne cacaoyère 2022-2023, annonçait l'organisme ivoirien de régulation du secteur le 30 septembre dernier. La mesure vise à rassurer les producteurs inquiets des revenus qu'ils toucherontin fine ; une question particulièrement tendue dans un contexte d'inflation. Auparavant, le kilo de cacao valait 1,25 euro. Aujourd'hui, il coûte 1 euro 30, annonce 20 minutes.
Pour lutter contre la situation de pauvreté des planteurs, la Côte d'Ivoire et le Ghana - autre gros producteur de cacao- ont mis en place une prime de 400 dollars par tonne de cacao pour chaque planteur, apprend-on toujours sur 20 minutes. Ces dépenses supplémentaires pourraient se répercuter sur le coût total du chocolat facturé aux consommateurs.
Mais ce prix, c'est aussi celui d'un commerce plus équitable. Plus de la moitié des planteurs vivent sous le seuil de pauvreté en Côte d'Ivoire, d'après une étude de la Banque mondiale. Dans ce contexte, il pourrait être finalement rassurant d'un point de vue éthique de payer quelques centimes de plus vos chocolats de Noël et vos tablettes de chocolat. D'ailleurs, au-delà du prix, d'autres critères sont à prendre en considération pour choisir votre chocolat. Pour vous aider à vous repérer, une étude révèle quelle est la meilleure tablette de chocolat du marché selon des critères spécifiques.