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Il vous est sans doute déjà arrivé de faire tomber un biscuit par terre avant même d’avoir pu le goûter. Beaucoup appliquent alors la règle des 3 secondes. Tant qu’il n’est pas resté au sol trop longtemps, je peux encore le manger sans risque. Par acquis de conscience, on souffle un peu dessus et c’est bon : on le déguste. Mais alors y a-t-il un risque pour la santé ? Une virologiste répond enfin à la question.
Souffler sur l’aliment : la bonne solution ?
La virologiste Océane Sorel profite de sa vidéo Instagram pour déconstruire un mythe : non, souffler sur un aliment tombé au sol ne changera absolument rien. D’après elle, “souffler dessus cela n’a pas vraiment d’intérêt, peut-être éventuellement pour retirer quelques poussières mais les micro-organismes sont invisibles à l’œil nu et peuvent rester bien accrochés”.
L’aliment directement contaminé
En effet, une fois par terre, l’aliment sera immédiatement contaminé affirme la spécialiste : “Techniquement, si un aliment tombe sur le sol ou une surface contaminée les germes peuvent le contaminer instantanément. Certaines études ont même testé la question. Une étude suggère notamment que la contamination avec Salmonella a lieu dès les premiers instants de contact”.
Plusieurs facteurs à prendre en compte
Néanmoins, la contamination varie selon plusieurs facteurs : "Le type d’aliment (taux d’humidité par ex) et les germes présents sur la surface (si ça tombe sur un sol de cuisine qui a reçu des micro gouttes de jus de poulet cru alors il y a de fortes chances que des germes s’y trouvent en fortes concentrations)”. Le temps d’exposition pourrait également affecter le nombre de germes présents sur l’aliment : “Même avec un temps d’exposition très court cela suffit pour qu’une contamination croisée se produise”.
Toutefois, la spécialiste se veut tout de même rassurante : “Evidemment, ce n’est pas parce que vous ramassez un aliment par terre et que vous le mangez que vous serez forcément malade (on l’a tous fait au moins une fois dans notre vie - et la grande majorité du temps tout va bien) mais cela ne veut pas dire que ce risque n’existe pas”.