C’est finalement Jérémie Izarn, le timide mais déterminé chef isérois à béret, qui gagne cette saison de Top Chef 2017 avec son menu salué pour sa cohérence et ses touches très personnelles.
Le terroir isérois gagne face à la cuisine palace
Pour cette finale, Jérémie et Franck avaient rendez-vous dans un palace d’Évian et devaient convaincre les quatre chefs (Etchebest, Sarran, Darroze et Piège) mais aussi 100 bénévoles de la Croix-Rouge.
Dans son menu, Jérémie proposait un œuf basse température, bouillon de poule et mouillette en entrée, puis une truite du Vercors, purée de panais et noix de Grenoble. En dessert : une magnifique mandarine en sucre soufflé. Il était aidé en cuisine par ses anciens concurrents Jean-François (un atout indéniable pour servir 100 personnes, il est traiteur), Julien, David et Kelly.
Sans surprise, Jérémie a mis en avant les produits de sa région (truite du Vercors, noix de Grenoble) et misé sur sa grande spécialité : les desserts en sucre soufflé. Il avait, rappelons-le, bluffé Cédric Grolet lors de l’épreuve au Meurice avec sa fausse pomme en sucre.
Les chefs ont salué ses belles prises de risque avec le crumble de bois comestible qui accompagnait sa mandarine et son entêtement à faire du sucre soufflé (pour 100 personnes, c’est un challenge). Mais Jérémie nous avait habitué aux choix osés (son tartare de pigeon et huîtres !)
Sa cuisine de terroir a finalement devancé les plats ultra-raffinés de Franck, habitué des restaurants trois étoiles (il a fait ses armes chez le très effrayant Yannick Alléno).
Quoi qu’il en soit, le match fut beau entre les deux chefs qui, avant de devoir s’affronter en finale, avaient joué dans la même brigade (celle d’Etchebest) pendant 7 semaines. Ils avaient notamment subi ensemble l’épreuve de la boîte noire ou celle des associations impossibles où ils avaient dû cuisiner le canard avec de la papaye et du Brie…