L’été a déjà pointé le bout de son nez et les températures risquent d’augmenter au fil des semaines. Pour faire face à la chaleur, une seule solution : penser à s’hydrater. Et si beaucoup préfèrent l’eau en bouteille, les Français sont nombreux à privilégier l’eau du robinet, plus économique. Lundi 3 juillet, Le Parisien a relayé une alerte de l’Anses sur la présence d’un solvant potentiellement cancérigène dans l’eau du robinet. Au total, neuf régions françaises seraient concernées par cette situation. On fait le point.
Quel est ce solvant ?
C’est un rapport de L’Anses qui a alerté les autorités. D’après les conclusions des recherches, l’eau du robinet serait polluée par des pesticides et un solvant potentiellement cancérigène. Un empoisonnement à petit feu, souligne le média L’Union. En effet, le polluant le plus dangereux retrouvé dans l’eau n’est autre que le solvant 1,4 dioxane. Depuis les années 60, on l'utilise notamment pour la production de peinture, vernis, colorants ou antigel mais ce n’est pas tout. L’Anses précise également qu’on le retrouve dans des détergents, des déodorants, des shampoings, des cosmétiques et des pesticides. Cette substance représente un vrai danger pour l’homme puisqu’il est classé comme cancérigène possible.
Quelles sont les régions concernées ?
C’est la région Île-de-France qui est la plus touchée par ce phénomène avec quatre usines de production d’eau potable présentant des résultats positifs au produit. On en compte notamment deux dans les Yvelines, dont l’une présentant un score maximal de 4,8µg/l (microgrammes par litre), le taux le plus élevé en France. L’Île-de-France n’est pas la seule région concernée puisqu’il y en a neuf au total. S’ajoutent ainsi à la liste : l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val-de-Loire, le Grand-Est, les Hauts-de-France, la Nouvelle-Aquitaine, l’Occitanie et les Pays-de-la-Loire.
Comment expliquer la présence de ce solvant ? Nos confrères de TF1 rapportent dans un reportage que le rejet de ce solvant est lié "aux pratiques d'élimination des déchets chimiques ou aux rejets d'eau résiduaires". En raison de ses propriétés, le 1,4-dioxane est très mobile dans les sols et peut donc contaminer les eaux souterraines.
D’autres investigations vont être menées par l’Anses en collaboration avec l'Agence régionale de santé (ARS) au vu de ces résultats. En attendant, l’Agence mentionne au Parisien que “l'eau distribuée sur les communes concernées est de bonne qualité pour les paramètres analysés dans le cadre du contrôle sanitaire réglementaire et compte tenu des connaissances scientifiques actuelles".