Imaginez-vous partager une entrée dans un restaurant et être surpris de voir 8 euros ajoutés à votre facture pour... une assiette vide supplémentaire. C’est précisément ce qui est arrivé à un couple qui dînait dans un restaurant bien réputé. Les deux tourtereaux profitaient d’un instant de détente pour se restaurer dans l’établissement Okto Dining, qui se situe sur les berges du lac de Wörthersee en Autriche, comme l’a expliqué le protagoniste Christophe Haselmayer. Et au moment de choisir leur entrée, les deux convives ont demandé une assiette supplémentaire pour diviser le plat. Malheureusement, à la fin du repas, ces derniers ont eu la mauvaise surprise de découvrir un supplément de 8 euros sur leur addition pour cette simple demande… Sur Facebook, l’homme a partagé sa mésaventure en dévoilant la fameuse facture de fin de repas. Comme de nombreux internautes ont pu le constater, le ticket présente une ligne avec la mention « Teller », soit « assiette » en allemand. « Trouvez l’erreur », commente Christophe Haselmayer dans la description de sa photo.
Le restaurateur se défend et justifie cette facturation
De nombreux internautes se sont dits choqués d’une telle situation. Mais le restaurateur concerné par cette facturation a souhaité répondre aux critiques débitées sur la Toile dans les colonnes du Sun. « L’attention portée par les médias à ce tarif semble injustifiée, étant donné que notre menu indique clairement tous les coûts, y compris ceux de l’assiette vide. », a-t-il déclaré. Pour la pérennité de son restaurant, l’homme est dans l’obligation d’agir ainsi. « Quelqu’un doit apporter l'assiette supplémentaire, la débarrasser, la laver et la ranger. […] Vous ne pouvez pas vous attendre à ce que, si vous demandez une assiette supplémentaire et peut-être aussi un verre d'eau, tout cela ne coûte rien. Ce n'est pas comme ça que ça marche financièrement. L'exploitation d'un restaurant nécessite un équilibre entre la génération de revenus et un service de qualité. Cet équilibre garantit la viabilité de notre entreprise, en couvrant les dépenses opérationnelles, les salaires du personnel, les services publics, les loyers et les investissements. », a-t-il détaillé.
En France aussi, cet événement aurait-il pu arriver ?
En réalité, de plus en plus de restaurateurs agissent de la sorte en Europe à cause des coûts qui augmentent. La France est l’un des seuls pays aujourd’hui à ne pas facturer plus que les clients ne doivent. « Ce n’est pas un phénomène que l’on remarque. Au contraire, la tendance en France est plutôt au doggy bag, au fait de fournir gratuitement un contenant pour limiter le gaspillage alimentaire. », a expliqué Frank Delvau, président de la branche Paris-Île-de-France de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), à Ouest-France. Pour lui, il est donc inconcevable de voir débarquer ce phénomène dans l’Hexagone. « En France, nous ne faisons pas payer la carafe, ni le pain, alors on ne va pas faire payer l’assiette. Dans le contexte économique actuel, je ne pense pas que [ce type de pratique] passerait. », a-t-il conclu.