Prendre son dernier repas de la journée de manière précoce pourrait avoir des bienfaits pour la santé, d'après une récente étude pilotée par l’INRAE, l’Institut de santé globale de Barcelone, l’Inserm et l’université Sorbonne Paris Nord. Les résultats publiés dansNature indiquent qu'une alimentation matinale est associée à une réduction significative des risques cardiovasculaires. Pour rappel, les maladies cardiovasculaires demeurent la principale cause de décès mondiale, avec un total de 18,6 millions de décès par an en 2019 selon les données du réseau Global Burden of Diseases.
Des risques à prendre en compte
Les chercheurs de l’INRAE, de l’Institut de santé globale de Barcelone, de l’Inserm et de l’université Sorbonne Paris Nord ont analysé les données de 103 389 participants de la cohorte NutriNet-Santé, dont 79 % de femmes avec une moyenne d'âge de 42 ans. Leur objectif ? Explorer les liens entre les rythmes alimentaires et les maladies cardiovasculaires. Et le verdict est sans appel. “Les résultats font ressortir qu’une première prise alimentaire de la journée plus tardive, par exemple liée au saut du petit-déjeuner, est associée à un risque plus élevé de maladies cardiovasculaires, avec une augmentation de 6 % du risque par heure”, peut-on lire.
Quelles sont les heures à privilégier ?
Selon les résultats de l’étude, la prise tardive du petit-déjeuner et du dîner augmenterait le risque de maladies cardiovasculaires. Il est donc préférable d’ingurgiter son premier repas de la journée le plus tôt possible. Même chose pour la collation du soir. Manger après 21 heures augmenterait le risque de maladies cardiovasculaires de 28%. “Une durée plus longue du jeûne nocturne, entre la dernière prise alimentaire de la journée et la première du lendemain, est associée à une réduction du risque de maladie cérébrovasculaire, ce qui serait donc en faveur d’une combinaison d’une heure précoce de la première et de la dernière prise alimentaire, simultanément”, conclut l’analyse publiée.