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Rares au siècle dernier, les allergies alimentaires concerneraient aujourd’hui 3,5% des adultes et 8% des enfants. Les scientifiques avancent plusieurs hypothèses pour expliquer ce boom.
L’allaitement
Du temps de nos grands-parents, la plupart des enfants étaient nourris au sein. Aujourd’hui, six mois après la naissance, seulement 19% des Françaises allaitent encore (retour au travail oblige). Or, selon plusieurs études, le lait maternel aurait des vertus anti-allergéniques.
Les plats industriels
Les plats tout prêts contiennent souvent beaucoup d’ingrédients. En toute logique, en les avalant, on augmente aussi le nombre d'allergènes potentiels. Par ailleurs, les traitements industriels subis par ces plats peuvent provoquer la transformation de molécules inoffensives en protéines allergisantes. Enfin, l’association de différents produits peut aussi faire apparaître de nouveaux allergènes ou des réactions croisées.
La variété
Il n’y avait sans doute ni sésame, ni de noix de macadamia, ni noix du Brésil dans la cuisine de vos grands-parents. On a aujourd’hui accès à une grande variété de produits qui ne poussent pas dans nos contrées et, quand on a accès à 20 fruits secs au lieu de deux, on a forcément plus de chances de tomber sur un allergène.
La pollution
Les substances toxiques qu’on respire en ville (véhicules) ou dans nos maisons (peintures) pourraient aussi favoriser la production des cellules immunitaires TH2, qui encouragent la production des IgE, les anticorps responsables des symptômes de l’allergie.
L’aseptisation
D’après la théorie hygiéniste, le recours massif aux antibiotiques, et nos environnements aseptisés, nous ont empêchés, bébés, d’être confrontés aux bactéries indispensables au bon développement de notre système immunitaire.