Climat et fruits
Le climat et plus précisément le réchauffement climatique influence fortement notre alimentation, notamment en ce qui concerne les fruits et les légumes. Combien de fois avons-nous entendu : «Oh, ce n’est pas une année à cerises« ou «cette année les abricots ne sont pas terribles. Si vous avez déjà mangé des tomates en Afrique, vous avez certainement remarqué qu’elles sont plus petites, moins juteuses mais plus concentrées en saveurs.
Les chercheurs ont en effet découvert que le changement climatique peut changer le goût des aliments. Les pommes deviennent plus sucrées et moins fermes, tandis que les clémentines deviennent moins acidulées. C’est le cas aussi de la viande qui selon le dérèglement climatique peut changer de goût.
Vague de chaleur
Cette semaine, il va faire chaud dans toute la France. Françoise Roch, présidente de la Fédération nationale des producteurs de fruits, invitée de France info déclare que «la chaleur et le soleil qui baignent la France ces derniers jours va faire avancer les récoltes pour les producteurs et donner des fruits plus sucrés pour les consommateurs.»
Une bonne nouvelle même si 15 départements français sont touchés par la sécheresse et que dix ont déjà dépassé le seuil d'alerte.
Quels fruits vont bénéficier de cet avantage ?
Saviez-vous que plus les fruits sont précoces, moins ils ont besoin d’eau ? Selon la présidente de la Fédération nationale des producteurs de fruits, pour la récolte des cerises, « ça devrait être bon ». Idem pour les abricots, « jusqu’en juin, début juillet ». Les fruits récoltés au moment des périodes plus pauvres en eau sont souvent très riches en sucre. «Cela peut donc être une très bonne année fruitière ».
A l’inverse, lorsqu'il pleut beaucoup en mai et en juin, les fruits perdent de leur teneur en sucre. Il y a quelques années par exemple, les abricots dans la Drôme avaient perdu 0,5 degré brix (l'unité de mesure de la teneur en sucre dans les fruits) par rapport à l'année précédente. Pour info, les producteurs de fruits mesurent toujours le degré des fruits qu’ils commercialisent. C’est le cas par exemple des melons qui ne sont pas censés être mis sur le marché sans une teneur minimale en sucre.
Cette teneur en sucre qui varie selon les années explique pourquoi il y a des bonnes années pour les fruits et d’autres moins bonnes.
Et en cuisine ?
Si vous n’avez pas tout mangé en rentrant du marché, nous vous invitons à préparer cette recette de tarte rustique aux abricots et romarin de ou cette recette de cerises poêlées au granola maison.