Faire ses courses n’a jamais été aussi compliqué qu’en 2022. Il est désormais nécessaire en tant que consommateur de jongler entre pénurie et inflation. Pas toujours évident donc de trouver des aliments qui nous plaisent mais qui ne nous couteront pas excessivement cher.
Pâtes, moutarde, café, huile ou encore céréales : aucun produit n’est épargné. Désormais, chaque aliment vaut son pesant d’or. La moutarde, par exemple, se revend à 50 euros le pot sur Internet, du jamais vu. La situation est également critique pour le secteur bio qui est également menacé. Car oui, une étude a révélé que les Français délaissent les produits biologiques. En cause ? En temps de crise, manger bio n’est pas leur priorité. D’autres produits sont aussi impactés. La liste ne s’arrête pas là. On vous parle aujourd’hui d’un produit qui a vu son prix s’envoler et qui vous coûtera désormais beaucoup plus cher.
Cet aliment coûte désormais beaucoup plus cher qu’avant
L’institut l'INSEE s'est intéressé au prix croissant de certains aliments. Verdict ? La facture risque encore d’être salée pour nos prochaines courses puisque la situation ne va pas en s’améliorant. En effet, certains aliments ont subi un pic niveau prix. C’est le cas notamment de la viande qui enregistre une hausse de 8,8% sur un an. Viande de bœuf, viande de volaille, viande hachée et même viande surgelée : toutes les variétés sont durement touchées par l’inflation. Sur une année, cette augmentation aurait atteint 10,2% des prix pour la viande de bœuf et de veau d’après l’INSEE. La viande de volaille aurait-elle subi une hausse de 14,6%.
On atteint des summums avec la viande hachée et la viande surgelée. En effet, le cabinet d’analyse IRI France a observé que la viande hachée aurait augmenté de 21,82% contre 28,74% pour la viande surgelée.
Comment expliquer ce phénomène ?
Comme beaucoup d’aliments, le secteur de la viande a été marqué par l’inflation. La hausse des coûts de production notamment a été un coup dur. En cause ? L’augmentation du prix des matières premières comme les céréales ou le carburant. Des matières qui sont indispensables à la culture. Ajouté à cela, la hausse du coût de l’énergie qui affecte de nombreux fournisseurs. En bref, la facture gonfle et devient beaucoup trop importante. "La hausse des coûts de production de la filière atteint un niveau inédit, de +45 % à +50 % en deux ans", souligne le président de l'interprofession de la volaille de chair (Anvol), Jean-Michel Schaeffer sur BFMTV.
Malheureusement, l'épidémie de grippe aviaire n’a rien arrangé, bien au contraire. Cette dernière a causé de nombreux ravages et a provoqué l'abattage de 12 millions de volailles. Une situation qui menace d’ailleurs la production de foie gras pour les fêtes de fin d’année.
La principale raison de cette hausse de prix est…
Si l’inflation est dure à gérer, la principale raison de la hausse de ces prix serait la réduction du nombre de bêtes. C’est d’ailleurs ce qu’explique l'Association Nationale Interprofessionnelle du Bétail et des Viandes Interbev dans les colonnes de BFMTV : "Cette réduction des cheptels, faute de rémunération suffisante des producteurs, se traduit aujourd'hui par un manque d'offre". Au total, l’hexagone a perdu 650 000 vaches allaitantes et laitières depuis 2017, soit une baisse de près de 8%.
Enfin, autre observation : l’INSEE affirme que si la viande de bœuf et de volaille sont les plus touchées par l'inflation, la viande de porc n’est également pas épargnée puisque la hausse de son prix s’élève à 7,3%.