Le poulet est “une viande que l’on peut manger à tout âge, qui reste un élément fédérateur et qui véhicule des valeurs familiales et de partage”, posent Elena et Victor, gérants de la rôtisserie Segar. Pour eux, impossible de faire l’impasse sur le poulet rôti du dimanche. Le problème ? Beaucoup se demandent comment bien choisir son poulet et être sûrs d’avoir un produit de bonne qualité. Afin de vous aider à prendre la crème de la crème, ces deux experts nous ont partagé leurs secrets pour ne plus se tromper.
Ce qu’il faut regarder sur l’étiquette
D’après Elena, l’un des premiers réflexes à avoir pour choisir son poulet est d’obtenir le plus de renseignements sur le produit. Pour cela, rien de mieux que de lire l’étiquette : “Regarder l’étiquette permet de savoir comment il a été élevé et de connaître également son prix au kilo”. Deux informations essentielles.
En effet, en se basant uniquement sur l’aspect visuel, il est possible de se tromper comme le souligne Victor : “Visuellement, il y a des poulets qui peuvent sembler de très bonne qualité et qui vont être bien dodus, mais de mauvaise qualité car ils ont été gavés aux OGM. C'est un peu comme les mecs qui font de la gonflette à la salle. C’est-à-dire qu’on leur donne plein de complément pour qu’ils gonflent vite. Votre poulet, une fois cuit, aura une chair laiteuse qui s’émiette”.
Ainsi, en lisant l’étiquette, savoir “d'où le poulet vient, s’il est français, s’il a le label rouge quand on l'achète au supermarché, c’est le minimum”.
Pour s’assurer donc de ne pas se tromper, il est important de regarder l'élevage d’où provient le poulet et de s’assurer ainsi que le poulet a bien vécu sa vie en plein air et non en semi-plein air.
D’ailleurs même un poulet certifié Label Rouge n’assure pas toujours un élevage en plein air : “Même dans le Label Rouge, quand ils disent élevage plein air, il faut faire la différence entre des poules élevées en plein air uniquement et celles qui ont seulement accès à un parcours plein air. Ils jouent là-dessus. Et en fait elles sortent une heure par jour”, nous expliquent les spécialistes. Ils poursuivent et affirment qu’il y a "des éleveurs qui font du label rouge dans les règles de l’art et ils ont le label car ils cochent les cases et y en a d’autres, ils font le strict minimum pour avoir le label et après, ils vont faire des économies. Il y en a beaucoup qui vont surfer sur ces limites. Il faut juste se renseigner un peu”. D’où l’importance de bien lire l’étiquette.
De plus, méfiez-vous de l’appellation “volaille certifiée française” puisque d’après Elena et Victor cela “ne veut rien dire”. “En France, il y a des gens qui font de l'élevage en entrepôt, en cage. Ça ce n'est pas terrible pour l’animal, pour la chair”.
Pour acheter un bon poulet, rien de mieux donc que de se renseigner sur sa provenance pour être sûr de sa qualité.
Un indice visuel
On aurait pu bien sûr parler de l’odeur, mais “le problème, c’est que pour cela, il faut ouvrir le poulet. C’est pour cela qu’au supermarché, c’est quand même difficile”, admettent les experts.
À défaut donc de sentir votre poulet, vous pouvez observer la découpe de ce dernier. En effet, si visuellement, c’est compliqué de différencier un bon d’un mauvais poulet, il est possible de vérifier le cou du produit : “S’il est très rouge, c’est qu’il a été coupé comme un barbare. Nous les poulets qu’on reçoit, les coupes sont nettes, il n’y a pas de sang sur la chair. Cela veut dire qu’on a un abattage très propre sans que la bête ne souffre”.
Outre la douleur de l’animal, cela a également un impact direct sur le goût du poulet : “S’il est coupé d’une façon barbare, la chair sera moins tendre”. Enfin, dernier point, “si un poulet est beaucoup trop maigre, ce ne sera pas un bon poulet”.
Vous savez maintenant choisir votre prochain poulet à la perfection !